Pourquoi choisir une piscine naturelle ?
On rêve tous d’un coin de fraîcheur dans le jardin quand les températures grimpent. Mais entre les piscines hors-sol en plastique et les piscines traditionnelles au chlore, il y a une alternative de plus en plus populaire : la piscine naturelle. C’est écologique, esthétique et ça crée un petit écosystème à deux pas du salon. En plus, c’est un projet passionnant pour les bricoleurs dans l’âme.
Contrairement aux idées reçues, construire soi-même une piscine naturelle n’est pas réservé aux professionnels. Avec un peu de patience, de bonnes informations et une bonne pelle (oui, ça va creuser !), l’autoconstruction est tout à fait possible.
Le principe de fonctionnement d’une piscine naturelle
Avant de sortir la pioche, un petit détour par la théorie s’impose. Une piscine naturelle repose sur trois zones principales :
- La zone de baignade : là où on patauge, nage, plonge, bref… le cœur du projet !
- La zone de régénération : elle est composée de plantes aquatiques qui assurent l’épuration de l’eau.
- Le circuit de filtration : ici, pas de produit chimique, les graviers, les plantes et parfois une pompe à faible consommation s’occupent de tout.
Le résultat ? Une eau limpide sans chlore, agréable pour la peau, douce pour l’environnement, et un jardin transformé en oasis.
Les étapes clés pour construire sa piscine naturelle
Un projet d’autoconstruction, c’est un peu comme une recette de cuisine. Il faut suivre les étapes, être prêt à mettre les mains à la pâte… et accepter d’apprendre en cours de route.
Choisir l’emplacement
Idéalement, votre piscine naturelle doit être orientée sud pour favoriser la croissance des plantes et limiter la prolifération d’algues. Évitez les zones trop ombragées ou proches des arbres caducs (bonjour les feuilles dans l’eau à l’automne !).
Délimiter les zones
Prévoyez environ 50 % de la surface pour la zone de baignade, 30 à 40 % pour la zone de régénération, et le reste pour un petit circuit technique. Ne lésinez pas sur l’espace alloué aux plantes : elles sont les vraies stars du projet !
Terrasser le terrain
Armez-vous de courage (ou de location de mini-pelle) pour créer les bassins. Prévoyez différentes profondeurs – environ 1,5 à 2 mètres pour la baignade, moins profond pour les plantations.
Assurer l’étanchéité
Membrane EPDM, argile bentonite ou géomembrane : plusieurs solutions existent. L’important, c’est que l’eau reste chez vous, pas chez le voisin.
Installer la filtration
Des graviers, un système de circulation d’eau, éventuellement une pompe écologique ou un skimmer gravitaire : camouflez bien tout ça sous les galets – le look naturel, c’est essentiel !
Planter la zone de régénération
Place aux plantes ! Iris, roseaux, menthe aquatique, myriophylle… Elles forment un écosystème riche et utile. Variez les espèces pour une efficacité optimale (et un beau rendu visuel).
Remplir, attendre… et plonger !
Comptez quelques semaines pour que l’écosystème s’équilibre. L’eau peut être un peu trouble au début, c’est normal. Un peu de patience, et vous aurez une eau cristalline sans produits chimiques.
Quel budget pour une piscine naturelle en autoconstruction ?
Question épineuse, me direz-vous. En fonction de la surface, des matériaux choisis et de vos talents de récupérateur, la facture peut varier… de beaucoup.
- Petit format & autoconstruction totale : entre 5 000 et 10 000 €.
- Taille moyenne avec matériel de bonne qualité : comptez plutôt entre 10 000 et 20 000 €.
- Avec intervention partielle de professionnels : le budget grimpe entre 20 000 et 30 000 €.
Astuce : cherchez le matériel d’occasion, les invendus de chantier ou les plateformes de dons. J’ai moi-même récupéré une pompe à peine utilisée pour trois fois rien !
Les erreurs fréquentes à éviter
On apprend tous de nos erreurs, mais autant profiter de celles des autres pour ne pas refaire les mêmes, non ? Voici les pièges courants :
- Sous-estimer la taille de la zone de régénération : elle est cruciale pour la qualité de l’eau. Trop petite, les algues auront la fête libre…
- Mal positionner la piscine : trop de vent, trop d’ombre, trop de feuilles… et vous passerez votre vie à l’épuisette.
- Négliger la filtration : même naturelle, l’eau doit circuler. Un petit bassin d’ornement ne suffit pas. Il faut penser comme un plombier… poétique, mais plombier quand même.
- Utiliser des plantes inadaptées : certaines ne filtrent pas bien, d’autres deviennent envahissantes. Demandez conseil en jardinerie spécialisée.
- Mauvaise gestion de l’étanchéité : le moindre défaut, et c’est la fuite assurée. Et vu le volume d’eau, bon courage pour réparer après coup !
On ne va pas se mentir : une piscine naturelle demande de l’investissement humain. Mais c’est largement compensé par le plaisir de se baigner dans une eau douce, vivante, et de l’avoir faite de vos propres mains.
Entretien et vie au fil des saisons
Contrairement à une piscine au chlore, les tâches d’entretien sont mieux réparties dans l’année, plus douces et plus en harmonie avec le rythme naturel des saisons.
- Printemps : nettoyage des feuilles mortes, taille des plantes, vérification des pompes.
- Été : surveillance du niveau d’eau, récolte éventuelle des algues, baignade intensive autorisée !
- Automne : enlever les feuilles mortes, protéger la bâche si vous en avez une, préparer la zone pour l’hivernage.
- Hiver : repos pour tout le monde – système à l’arrêt, plantes hivernées dans l’eau ou à sec selon les espèces.
Une fois bien en place, votre piscine fonctionne comme un écosystème stable. Moins de produits, moins d’interventions, et plus de plaisir.
Petite anecdote de bricoleur
Pour vous donner une idée, j’ai aidé mon voisin à construire sa piscine naturelle l’été dernier (il avait une pelleteuse, je n’ai pas pu dire non…). On a creusé comme des fous pendant 8 jours, on a mangé de la poussière, mais le premier plongeon dans l’eau claire, avec les libellules qui tournaient autour… C’était magique. Et le plus fou ? Il a attiré plein de vie : grenouilles, oiseaux, et même des libellules qu’on ne voyait jamais dans le coin. Comme quoi, la nature, quand on lui laisse la place, elle sait nous remercier !
Alors, tenté par l’aventure ?
Construire sa propre piscine naturelle, c’est plus qu’un simple projet jardin. C’est apprendre à composer avec la nature, repenser son espace extérieur, et surtout, créer un lieu de détente unique. Si vous aimez le bricolage, les défis et l’idée de vous baigner dans une eau pure sans produits chimiques, c’est sans doute le moment de passer à l’action.
Et comme toujours, sur Bricologia.fr, je suis là pour répondre à vos questions et partager mes galères (et mes bons plans). Alors, vous creusez quand ?
